Doc. XII-bis, n. 80

ASSEMBLEA PARLAMENTARE
DEL CONSIGLIO D'EUROPA

Raccomandazione n. 2261

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Richiesta di immediato rilascio di Osman Kavala

Trasmessa il 16 ottobre 2023

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PARLIAMENTARY ASSEMBLY OF THE COUNCIL OF EUROPE

RECOMMENDATION 2261 (2023)(1)

Provisional version

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Call for the immediate release of Osman Kavala Parliamentary

Parliamentary Assembly

  1. The Parliamentary Assembly reiterates that the persistent refusal of a Council of Europe member State to implement a judgment of the European Court of Human Rights («the Court») notwithstanding an Article 46(4) judgment of the Court in infringement proceedings is unprecedented. Moreover, the fact that this particular judgment, Osman Kavala v. Turkey, found a violation of Article 18 of the European Convention on Human Rights (ETS No. 5, «the Convention») – namely that the proceedings against him constituted a misuse of the criminal justice system, undertaken for the purpose of reducing Osman Kavala to silence, indicates a serious systemic rule of law issue.
  2. The Assembly regrets that the Turkish prosecutorial, judicial and executive authorities have been so far unable or unwilling to effectively comply with the judgments of the Court, the rule of law and human rights. The Council of Europe must support Türkiye in improving its processes for respecting the rule of law and human rights and in particular for implementing the judgments of the Court.
  3. The Assembly concludes that country monitoring, focusing on measures to execute judgments of the Court, should urgently be undertaken to establish a meaningful and effective process for improving these systems within Türkiye, with the full and earnest co-operation of the Turkish authorities. This measure is necessary in light of the wider rule of law concerns patently evident in the Kavala case. This mechanism should cover the execution of judgments in general and not only the Kavala judgment. It should look at the means for addressing both the general measures and individual measures necessary to execute Court judgments.
  4. The Assembly is deeply concerned that the ramifications of this case go beyond Türkiye. The continued, persistent refusal by the Turkish authorities to implement the Court's judgments in this uniquely egregious case constitutes a significant risk to the credibility and mission of the Council of Europe as a whole. It is therefore incumbent upon the leaders of the Organisation to intervene to resolve this situation, including by securing the immediate release of the human rights defender, Osman Kavala.
  5. Therefore, the Assembly calls on the Secretary General of the Council of Europe Pag. 3to take all the actions within her power to seek to secure the effective implementation of this judgment.
  6. It also calls on the Committee of Ministers to:

   6.1. establish country monitoring in respect of the execution of judgments of the European Court of Human Rights by Türkiye under the 1994 Declaration process. This monitoring should focus on the execution of both individual measures and general measures and should relate to all judgments against Türkiye pending implementation, with a particular focus on those indicating significant problems with the system of implementing judgments of the Court or concerns for the functioning of the justice system and the rule of law;

   6.2. engage in dialogue at the highest levels, including through engagement by groups of Ministers, Ambassadors, or former high-level politicians, to secure the implementation of the Court's judgments in particular through the immediate release of Osman Kavala and to resolve the situation of any other eventual political prisoners in Türkiye.

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ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L'EUROPE

RECOMMANDATION 2261 (2023)(1)

Version provisoire

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Appel à la libération immédiate d'Osman Kavala

Assemblée parlementaire

  1. L'Assemblée parlementaire rappelle que le refus persistant d'un État membre du Conseil de l'Europe d'exécuter un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme («la Cour») nonobstant un arrêt rendu par la Cour dans une procédure en manquement au titre de l'article 46(4), est sans précédent. En outre, le fait que cet arrêt particulier, Osman Kavala c. Turquie, ait conclu à une violation de l'article 18 de la Convention européenne des droits de l'homme (STE no 5) – à savoir que la procédure engagée contre lui constituait un détournement du système de justice pénale, entrepris dans le but de réduire Osman Kavala au silence, indique un grave problème systémique pour l'État de droit.
  2. L'Assemblée constate avec regret que les autorités turques chargées des poursuites, de la justice et de l'exécutif se sont montrées, jusqu'à présent, ni capables ni désireuses de respecter les arrêts de la Cour, l'État de droit et les droits humains de manière effective. Le Conseil de l'Europe doit aider la Türkiye à améliorer ses processus visant à respecter l'État de droit et les droits humains et, en particulier, à exécuter les arrêts de la Cour.
  3. L'Assemblée conclut qu'une procédure de suivi axée sur les mesures d'exécution des arrêts de la Cour devrait être engagée d'urgence pour mettre en place un processus significatif et effectif d'amélioration de ces dispositifs en Türkiye, avec la coopération pleine et sincère des autorités turques. Cette mesure est nécessaire à la lumière des préoccupations plus larges en matière d'État de droit, si manifestes dans l'affaire Kavala. Ce mécanisme devrait couvrir l'exécution des arrêts en général et pas seulement l'arrêt Kavala. Il devrait examiner les moyens de traiter à la fois les mesures générales et les mesures individuelles nécessaires à l'exécution des arrêts de la Cour.
  4. L'Assemblée est profondément préoccupée par le fait que les ramifications de cette affaire dépassent les frontières de la Türkiye. Le refus continu et persistant des autorités turques d'exécuter les arrêts de la Cour dans cette affaire particulièrement grave constitue un risque important pour la crédibilité et la mission du Conseil de l'Europe dans son ensemble. Il incombe donc aux dirigeants de l'Organisation d'intervenir pour résoudre cette situation, notamment en obtenant la libération Pag. 5immédiate du défenseur des droits humains, Osman Kavala.
  5. Par conséquent, l'Assemblée appelle la Secrétaire Générale du Conseil de l'Europe à prendre toutes les mesures en son pouvoir pour veiller à la mise en oeuvre effective de cet arrêt.
  6. L'Assemblée appelle de même le Comité des Ministres:

   6.1. à mettre en place un suivi national de l'exécution par la Türkiye des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme dans le cadre du processus de la Déclaration de 1994. Ce suivi devrait porter sur l'exécution des mesures individuelles et des mesures générales et concerner tous les arrêts contre la Türkiye en attente d'exécution, en accordant une attention particulière à ceux qui révèlent des problèmes importants concernant le système d'exécution des arrêts de la Cour ou qui suscitent des inquiétudes quant au fonctionnement du système judiciaire et de l'État de droit;

   6.2. à engager un dialogue au plus haut niveau, y compris avec la participation de groupes de ministres, d'ambassadeurs, ou d'anciens responsables politiques de haut niveau, pour assurer l'exécution des arrêts de la Cour, notamment par la libération immédiate d'Osman Kavala et pour résoudre la situation de tout autre éventuel prisonnier politique en Türkiye.

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ASSEMBLEA PARLAMENTARE DEL CONSIGLIO D'EUROPA

RACCOMANDAZIONE 2261 (2023)(1)

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Richiesta di immediato rilascio di Osman Kavala

Assemblea parlamentare

  1. L'Assemblea parlamentare ribadisce che il persistente rifiuto di uno Stato membro del Consiglio d'Europa di dare esecuzione a una sentenza della Corte europea dei diritti dell'uomo («la Corte»), nonostante la sentenza sia stata pronunciata dalla Corte ai sensi dell'articolo 46(4) nell'ambito di una procedura di infrazione, è senza precedenti. Inoltre, il fatto che questa particolare sentenza, Osman Kavala c. Turchia, abbia constatato una violazione dell'articolo 18 della Convenzione europea dei diritti dell'uomo (STE n. 5, «la Convenzione») – vale a dire che il procedimento contro Osman Kavala costituiva un uso abusivo del sistema di giustizia penale, intrapreso allo scopo di ridurlo al silenzio – indica un serio problema sistemico di stato di diritto.
  2. L'Assemblea si rammarica del fatto che finora le autorità giudiziarie ed esecutive turche non siano state in grado o non abbiano voluto conformarsi effettivamente alle sentenze della Corte, allo stato di diritto e ai diritti umani. Il Consiglio d'Europa deve sostenere la Turchia nel migliorare i processi per il rispetto dello stato di diritto e dei diritti umani e in particolare per l'attuazione delle sentenze della Corte.
  3. L'Assemblea conclude che il monitoraggio sul Paese, incentrato sulle misure di esecuzione delle sentenze della Corte, dovrebbe essere intrapreso con urgenza per stabilire un processo significativo ed efficace per migliorare questi sistemi in Turchia, con la piena e sincera cooperazione delle autorità turche. Questa misura è necessaria alla luce delle più ampie preoccupazioni relative allo stato di diritto, palesemente evidenti nel caso Kavala. Questo meccanismo dovrebbe riguardare l'esecuzione delle sentenze in generale e non solo la sentenza sul caso Kavala. Dovrebbe prendere in esame i mezzi per affrontare sia le misure generali che le misure individuali necessarie per l'esecuzione delle sentenze della Corte.
  4. L'Assemblea è profondamente preoccupata che le ramificazioni di questo caso vadano oltre la Turchia. Il continuo e persistente rifiuto da parte delle autorità turche di dare esecuzione alle sentenze della Corte, in questo caso eccezionalmente grave, costituisce un rischio significativo per la credibilità e la missione del Consiglio d'Europa nel suo complesso. Spetta quindi ai leader dell'Organizzazione intervenire per risolvere questa situazione, anche assicurando l'immediato rilascio del difensore dei diritti umani Osman Kavala.
  5. Pertanto, l'Assemblea invita il Segretario Generale del Consiglio d'Europa a intraprendere tutte le azioni in suo potere per cercare di garantire l'effettiva attuazione di questa sentenza.Pag. 7
  6. Invita inoltre il Comitato dei Ministri a:

   6.1. stabilire un monitoraggio sul Paese per quanto riguarda l'esecuzione delle sentenze della Corte europea dei diritti dell'uomo da parte della Turchia nell'ambito del processo della Dichiarazione del 1994. Tale monitoraggio dovrebbe concentrarsi sull'esecuzione di misure individuali e generali e dovrebbe riguardare tutte le sentenze contro la Turchia in attesa di esecuzione, con particolare attenzione a quelle che indicano problemi significativi nel sistema di esecuzione delle sentenze della Corte o preoccupazioni per il funzionamento del sistema giudiziario e dello Stato di diritto;

   6.2. avviare un dialogo ai massimi livelli, anche attraverso l'impegno di gruppi di ministri, ambasciatori o ex politici di alto livello, per garantire l'attuazione delle sentenze della Corte, in particolare attraverso l'immediato rilascio di Osman Kavala e per risolvere la situazione di tutti gli altri eventuali prigionieri politici in Turchia.

  (1) Assembly debate on 12 October 2023 (23rd sitting) (see Doc.15841, report of the Committee on Legal Affairs and Human Rights, rapporteur: Ms Petra Bayr). Text adopted by the Assembly on 12 October 2023 (23rd sitting).
  See also Resolution 2518 (2023).

  (1) Discussion par l'Assemblée le 12 octobre 2023 (23e séance) (voir Doc. 15841, rapport de la commission des questions juridiques et des droits de l'homme, rapporteure: Mme Petra Bayr). Texte adopté par l'Assemblée le 12 octobre 2023 (23e séance).
  Voir également la Résolution 2518 (2023).

  (1) Dibattito in Assemblea del 12 ottobre 2023 (23° seduta) (V. Doc. 15841, relazione della Commissione Affari giuridici e diritti umani, relatrice: On. Petra Bayr). Testo adottato dall'Assemblea il 12 ottobre 2023 (23° seduta).
  V. anche la Risoluzione 2518 (2023).