Doc. XII-bis, N. 135

ASSEMBLEA PARLAMENTARE DEL CONSIGLIO D'EUROPA

Raccomandazione n. 2161

Politiche e pratiche di respingimento nei Paesi membri del Consiglio d'Europa

Trasmessa il 3 luglio 2019

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PARLIAMENTARY ASSEMBLY OF THE COUNCIL OF EUROPE

RECOMMENDATION 2161 (2019) (1)
Provisional version

Pushback policies and practice in Council of Europe member States

  Parliamentary Assembly,

  1. The Parliamentary Assembly refers to its Resolution 2299 (2019) on pushback policies and practice in Council of Europe member States.
  2. The Assembly is concerned about the persistent and increasing practice and policies of pushbacks, which are in clear violation of the rights of asylum seekers and refugees, including the right to (seek) asylum and the protection against refoulement, which are at the core of international refugee and human rights law.
  3. In the face of the gravity of the human rights violations involved, the Assembly urges the governments of member States to provide adequate protection to asylum seekers, refugees and migrants arriving at their borders, and thus to refrain from any pushbacks, to allow for independent monitoring, and to fully investigate all allegations of pushbacks. There are persistent reports and evidence of inhuman and degrading treatment by member States and their agencies in the framework of those pushbacks, through intimidation, taking or destroying migrants’ belongings, and even through the use of violence and depriving migrants of food and basic services.
  4. The Assembly therefore recommends that the Committee of Ministers:
   4.1. exhort the governments of all member States to reject and prevent any form of pushback policy and action;
   4.2. promote the reconsideration of any bilateral agreements between member States on border control between neighbouring countries which jeopardise the human rights of migrants, refugees and asylum seekers arriving at their borders or trying to arrive there;
   4.3. ensure the swift execution of the relevant judgments of the European Court of Human Rights, including the implementation of interim measures;
   4.4. promote the work of national (ONG) and international (OING) non-governmental organisations as partners, refraining from action that undermines their legitimate activities aimed at saving human lives, to refrain from using stigmatising rhetoric against NGOs assisting migrants, and to invite the Council of Europe's INGO Forum to work on recommendations in this area for national NGOs; Pag. 3
   4.5. consider drafting guidelines for border policing practises along the lines of the Manual on Intercultural Community Policing of the Council of Europe's Intercultural Cities Programme, and examine how this programme could be used as a model;
   4.6. consider inviting the relevant Council of Europe committee to work on guidelines on ensuring access to rights of migrants arriving at borders or attempting to arrive there, including aspects such as access to complete and comprehensible information, to translation and interpretation services, to legal assistance at all stages of reception and asylum processes, to continued and child – and gender – sensitive medical, social and psychological services and to decent conditions of accommodation, prohibiting inhuman and degrading treatment in violation of Council of Europe and other international conventions.

  5. Finally, the Assembly also asks the Committee of Ministers to formally encourage member States of the European Union to accelerate their work on an improved revised Dublin Regulation in a way that furthers equal responsibility-sharing in order to relieve the burden for frontline States and in the interest of asylum seekers themselves. Meanwhile, the Committee of Ministers should encourage more efficient relocation programmes, to ease the pressure on Europe's external borders, which can lead to pushbacks.

  (1) Assembly debate on 28 June 2019 (27th Sitting) (see Doc. 14909, report of the Committee on Migration, Refugees and Displaced Persons, rapporteur: Ms Tineke Strik). Text adopted by the Assembly on 28 June 2019 (27th Sitting).

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ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L'EUROPE

RÉCOMMANDATION 2161 (2019) (1)
Version provisoire

Politiques et pratiques en matière de renvoi dans les États membres du Conseil de l'Europe

  Assemblée parlementaire,

  1. L'Assemblée parlementaire se réfère à sa Résolution 2299 (2019) sur les politiques et pratiques en matière de renvoi dans les États membres du Conseil de l'Europe.
  2. L'Assemblée est préoccupée par les pratiques et les politiques de refoulement persistantes et croissantes, qui constituent une violation flagrante des droits des demandeurs d'asile et des réfugiés, y compris le droit de (demander) l'asile et la protection contre le non-refoulement, qui sont au cœur du droit international des réfugiés et des droits de l'homme.
  3. Face à la gravité des violations des droits de l'homme, l'Assemblée exhorte les gouvernements des États membres à assurer une protection adéquate aux demandeurs d'asile, aux réfugiés et aux migrants arrivant à leurs frontières, et à s'abstenir de tout renvoi, afin de permettre une surveillance indépendante, et à mener une enquête approfondie sur toutes les allégations de renvois. Des informations et preuves persistantes font état de traitements inhumains et dégradants infligés par des États membres et leurs agences dans le cadre de ces renvois: intimidation, prise ou destruction de biens des migrants, et même recours à la violence et à la privation de nourriture et de services de base pour les migrants.
  4. Par conséquent, l'Assemblée recommande au Comité des Ministres:
   4.1. de demander instamment à tous les gouvernements des États membres de rejeter et d'empêcher toute forme de politique et d'action de renvoi;
   4.2. d'encourager le réexamen de tout accord bilatéral entre États membres sur le contrôle des frontières entre pays voisins mettant en péril les droits de l'homme des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile arrivant à leurs frontières ou tentant d'y arriver;
   4.3. d'assurer l'exécution rapide des arrêts pertinents de la Cour européenne des droits de l'homme, y compris la mise en œuvre des mesures provisoires;Pag. 5
   4.4. de promouvoir le travail des organisations non-gouvernementales nationales (ONG) et internationales (OING) en tant que partenaires, en s'abstenant de toute action portant atteinte à leurs activités légitimes visant à sauver des vies humaines, de s'abstenir de recourir à une rhétorique stigmatisante à l'encontre des ONG assistant des migrants et d'inviter le Forum des OING du Conseil de l'Europe à élaborer des recommandations dans ce domaine à l'adresse des ONG nationales;
   4.5. d'envisager d’élaborer des lignes directrices pour les pratiques de la police des frontières inspirées du Manuel des pratiques interculturelles de la police de proximité du Programme des Cités interculturelles du Conseil de l'Europe et d'examiner dans quelle mesure ce programme pourrait servir de modèle;
   4.6. d'envisager d'inviter le comité compétent du Conseil de l'Europe à élaborer des lignes directrices visant à garantir l'accès aux droits des migrants arrivant aux frontières ou tentant d'y arriver, y compris des aspects tels que l'accès à des informations complètes et compréhensibles, aux services de traduction et d'interprétation, à l'aide juridique à toutes les étapes des procédures d'accueil et d'asile, aux services médicaux, sociaux et psychologiques en continu et adaptés aux enfants et différenciés selon le genre, ainsi qu’à des conditions de logement décentes, en interdisant les traitements inhumains et dégradants contraires aux conventions du Conseil de l'Europe et autres conventions internationales.

  5. Enfin, l'Assemblée demande également au Comité des Ministres d'encourager formellement les États membres de l'Union européenne à accélérer leurs travaux sur un Règlement de Dublin amélioré et révisé, de manière à favoriser un partage égal des responsabilités, afin d'alléger la charge des États se trouvant en première ligne et dans l'intérêt des demandeurs d'asile eux-mêmes. Entre-temps, le Comité des Ministres devrait encourager des programmes de relocalisation plus efficaces, afin d'atténuer la pression sur les frontières extérieures de l'Europe, ce qui est susceptible d'entraîner des renvois.

   (1) Discussion par l'Assemblée le 28 juin 2019 (27e séance) (voir Doc. 14909, rapport de la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées, rapporteure: Mme Tineke Strik). Texte adopté par l'Assemblée le 28 juin 2019 (27e séance).

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ASSEMBLEA PARLAMENTARE DEL CONSIGLIO D'EUROPA

RACCOMANDAZIONE 2161 (2019) (1)
Versione provvisoria

Politiche e pratiche di respingimento negli Stati membri del Consiglio d'Europa

  Assemblea parlamentare,

  1. L'Assemblea Parlamentare si richiama alla propria Risoluzione 2299 (2019) sulle politiche e pratiche di respingimento negli Stati membri del Consiglio d'Europa.
  2. L'Assemblea è preoccupata per la persistenza e l'aumentata diffusione della pratica e delle politiche dei respingimenti, che rappresentano una chiara violazione dei diritti dei richiedenti asilo e dei rifugiati, inclusi il diritto a (chiedere) asilo e la protezione dal respingimento, che sono alla base del diritto internazionale in materia di rifugiati e diritti umani.
  3. Alla luce della gravità delle violazioni dei diritti umani in questione, l'Assemblea esorta i governi degli Stati membri a fornire una protezione adeguata ai richiedenti asilo, ai rifugiati e ai migranti che arrivino ai loro confini, e ad astenersi da qualunque respingimento, a consentire attività di monitoraggio indipendenti e a indagare appieno su tutte le presunte notizie di respingimenti. Esistono notizie persistenti e prove di trattamenti inumani e degradanti da parte di Stati membri e di loro agenzie nel quadro di quei respingimenti, che si manifestano attraverso intimidazioni, sottrazione o distruzione di effetti personali dei migranti, e persino attraverso l'uso della violenza e la privazione di cibo e servizi di base destinati ai migranti.
  4. L'Assemblea pertanto raccomanda che il Comitato dei Ministri:
   4.1. esorti i governi di tutti gli stati membri a rifiutare e prevenire qualunque forma di politica e azione di respingimento;
   4.2. promuova la riconsiderazione di qualunque accordo bilaterale tra gli Stati membri sul controllo dei confini tra paesi vicini, che comprometta i diritti umani dei migranti, dei rifugiati e dei richiedenti asilo che arrivino ai loro confini o cerchino di arrivarvi;
   4.3. garantisca la rapida esecuzione delle relative sentenze della Corte Europea dei Diritti dell'Uomo, inclusa l'attuazione di misure provvisorie;
   4.4. promuova il lavoro delle organizzazioni non governative nazionali (ONG) e internazionali (OING), in quanto partner, affinché si astengano dal compiere azioni che compromettano le loro attività legittime volte a salvare vite umane, eviti di utilizzare una retorica di Pag. 7stigmatizzazione nei confronti delle ONG che prestano assistenza ai migranti, e inviti il Forum delle OING del Consiglio d'Europa a elaborare raccomandazioni in questo ambito rivolte alle ONG nazionali;
   4.5. valuti la possibilità di elaborare linee guida per pratiche di polizia di frontiera ispirate al Manuale sulla polizia di prossimità in un contesto interculturale del Programma «Città Interculturali» del Consiglio d'Europa, e stabilisca in che modo questo programma possa essere utilizzato come modello;
   4.6. valuti la possibilità di invitare la commissione competente del Consiglio d'Europa a elaborare linee guida che garantiscano l'accesso ai diritti da parte dei migranti che arrivano ai confini o cercano di arrivarvi, includendo aspetti quali l'accesso a informazioni complete e comprensibili, a servizi di traduzione e interpretazione, all'assistenza legale in tutte le fasi dei processi di accoglienza e asilo, a servizi medici, sociali e psicologici continuativi e adatti ai minori e attenti alle questioni di genere, nonché a condizioni di alloggio dignitose, proibendo trattamenti inumani e degradanti contrari alle convenzioni del Consiglio d'Europa e altre convenzioni internazionali.

  5. Infine, l'Assemblea chiede al Comitato dei Ministri anche di incoraggiare formalmente gli Stati membri dell'Unione Europea ad accelerare il loro lavoro di revisione e miglioramento del Regolamento di Dublino, in modo che sia promossa una equa ripartizione delle responsabilità e siano ridotti gli oneri per gli Stati in prima linea, nell'interesse degli stessi richiedenti asilo. Al contempo, il Comitato dei Ministri dovrebbe incoraggiare programmi di ricollocazione più efficienti, al fine di attenuare la pressione sulle frontiere esterne dell'Europa, la quale può condurre ai respingimenti.

  (1) Dibattito in Assemblea, del 28 giugno 2019 (27a seduta). V. Doc 14909, relazione della Commissione Migrazioni, Rifugiati e Sfollati, relatrice: Tineke Strik). Testo adottato dall'Assemblea il 28 giugno 2019 (27a seduta).